Photo crédit ©Dougados Magali

Dans Contractions (créé en 2008 au Royal Court Théâtre de Londres), Mike Bartlett brillantissime jeune auteur anglais interroge sans concession notre société et dénonce dans ses écrits la perte de la dimension humaine dans les relations sociales. Il dissèque au scalpel, avec un humour grinçant allant jusqu’à l’absurde, l’ingérence du monde du travail dans la vie intime de deux employées. Mike Bartlett présente une dystopie troublante, sous forme de thriller psychologique, qui se déroule dans un univers Orwellien où la surveillance est poussée au paroxysme grâce à la délation et à l’utilisation des nouvelles technologies. Il décrit un univers cruellement proche de nos réalités numériques contemporaines qui font passer la vie privée pour un concept rétrograde et propose, à travers sa création, un laboratoire des effets pervers d’une déshumanisation des rapports humains.

Convoquée à plusieurs reprises dans le bureau de sa supérieure hiérarchique, Emma, une jeune employée, va être soumise à une série d’interrogatoires sur les aspects les plus intimes de sa vie privée et les relations avec ses collègues. Dans cette entreprise multinationale, les employés sont dans l’obligation de signer un contrat où il est fait mention qu’ils ne doivent pas s’engager dans une relation intime avec un autre employé sans en informer au préalable la direction. Cet article du contrat est le point de départ d’une spirale infernale.

Dans cette pièce courte d’une formidable efficacité, le spectateur découvre un face-à-face acéré entre deux femmes. Contractions explore méthodiquement l’impitoyable exercice de pouvoir et de manipulation, qui n’a pas de genre, il nous invite à une réflexion sur notre rapport au travail dans un monde de plus en plus globalisé. Il n’y a pas un mot de trop dans ce dialogue concis aux phrases ciselées proche de l’écriture de Pinter, qui multiplie les silences éloquents entre le dit et le non-dit des répliques cyniquement ambigües. Un style d’écriture direct, chirurgical, sans fioritures et à la rythmique ultra précise d’une formidable rigueur métronomique.

DISTRIBUTION

Avec Mariama Sylla, Marie Wyler
Mise en scène et costumes Elidan Arzoni
Scénographie, création lumière et vidéo Yann Becker
Régie lumière et vidéo Loane Ruga
Couturière Laurence Stenzin-Durieux
Maquillage et coiffures Johannita Mutter
Habilleuse Samantha Landragin
Stagiaire mise en scène Lilou Jacquet
Aides auditions : Camille Édith Bouzaglo, Aurélien Boillat
Diffusion  Jean-Michel Potiron
Administration Eva Kiraly
Production Compagnie Métamorphoses

Scène Vagabonde Festival célèbre les 400 ans de la naissance de Molière. L’occasion pour le metteur en scène Dominique Ziegler de rendre hommage à l’homme avec cette fiction historique inspirée de la vie de Molière. Une opportunité extraordinaire de célébrer et de transmettre son héritage.

Versailles 1664. Molière et sa troupe ont triomphé de l’adversité : après vingt ans de misère et de vie itinérante, Molière se voit offrir par le roi Louis XIV la direction des plaisirs théâtraux. L’artiste va profiter de cette place privilégiée pour en découdre avec les puissants et les hypocrites qui pullulent à la cour, en premier lieu desquels certains membres du clergé. La provocation inquiète l’entourage de Molière. Ce dernier vit aussi des tourments conjugaux importants, peinant à réfréner son attirance pour sa jeune belle-sœur. Les ombres s’accumulent sur Molière, alors que la création de sa pièce Tartuffe approche.

Fiction historique inspirée de la vie de Molière et de l’affaire « Tartuffe », ce spectacle conte plusieurs histoires en une : celle d’un artiste dont l’œuvre déclenche une censure politico-religieuse sans précédent ; celle d’un directeur de troupe aux prises avec ses problèmes personnels et professionnels ; celle du quotidien des comédiens au dix-septième siècle.

DISTRIBUTION

Avec Yves Jenny, Caroline Cons, Jean-Alexandre Blanchet, Yasmina Remil, Jean-Paul Favre, Olivier Lafrance
Scénographie David Deppierraz
Création sonore Graham Broomfield
Création Lumière Alex Kurth
Costumes Trina Lobo
Maquillages et coiffure Arnaud Buchs
Régisseur général Ian Durrer
Régisseur technique Youssef Kharbouch
Administration Muriel Décaillet
Production Cie Les Associés de l’Ombre
Soutiens Ville de Genève, Fondation Jan Michalski, Commune de Choulex, Commune d’Anières, Commune de Vandoeuvres, Commune de Presinge, Fonds d’encouragement à l’emploi des intermittent.e.s genevois.es
Remerciements Théâtre de Carouge et Ian Durrer

DANS LES MEDIAS

Dominique Ziegler, se moquer du pouvoir par Cécile Dalla Torre – Le Courrier – 24 mai 2022

Ombres sur Molière – Critique théâtrale par Béatrice Chaland – BClerideaurouge – 22 juillet 2017

Ombres sur Molière – La Provence – 30 juillet 2017

Dominique Ziegler de retour avec « Ombres sur Molière » par Béatrice Mogenier – Dauphiné Libéré – 7 septembre 2015

VIDEO